Le métro que l’on prend tous les jours, dans lequel on rencontre des Parisiens assez désagréables, a toute son histoire. Depuis quand date t-il ? Comment fonctionne t-il ? 

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   Et si on commençait par l'histoire du métro, Famy ?

      très bonne idée, Jred ! à l'origine...

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Le métro date des années 1880, d’un conflit entre la ville de Paris et l’Etat français. En effet, la ville de Paris voulait un moyen de transport local qui ne relie que les grands espaces de la capitale et l’Etat voulait un chemin de fer qui relie la station des Halles à toutes les grandes gares. En 1900, l’Exposition Universelle (exposition qui se tenait dans un pays pour montrer les progrès de chaque nation) décide de construire le projet de la ville de Paris. Le métro allait enfin pouvoir naître. Il a été choisi de faire un métro souterrain parce que c’était plus moderne (à l’époque en tous cas) et ça permettait donc une concurrence avec les autres pays européens, en montrant à quel point la France était capable de mener de beaux projets, modernes et techniques. Maîtriser un métro souterrain c’était montrer qu’on savait passer au-dessus des difficultés telles que la mise en place de tunnels et l’entretien plus difficile d’un métro sous terre. Cela a également un avantage assez intéressant : un métro souterrain s’entend et se voit beaucoup moins et reste donc une option beaucoup plus agréable pour les habitants. C’est finalement un ingénieur des ponts et chaussées, appelé Fulgence Bienvenüe et venu directement de sa Bretagne natale, qui prend la direction des opérations en 1898. Le pauvre n’a pour seule postérité que la station Montparnasse-Bienvenüe : vous aurez donc une pensée émue pour ce cher Fulgence en passant à la gare Montparnasse.

Les travaux pour la construction du métro ont commencé dès 1898 et la première ligne de métro est utilisée dès le 19 juillet 1900.

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      16 lignes furent construites en tout

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Le premier réseau de métro souterrain ne comptait que six lignes qui suivaient ces trajectoires : 

         Ligne 1 : Porte de Vincennes > Porte Dauphine

         Ligne 2 : Ligne circulaire Etoile > Nation > Etoile

         Ligne 3 : Porte Maillot > Ménilmontant

         Ligne 4 : Porte de Clignancourt > Porte d’Orléans

         Ligne 5 : Gare de l’Est > Pont d’Austerlitz

         Ligne 6 : Cours de Vincennes > Place d’Italie 

Très vite, on s’est rendu compte qu’il faudrait construire trois autres lignes puis de plus en plus de lignes ont été créées en raison de besoins de plus en plus importants.

Aujourd’hui, il y a 16 lignes qui relient Paris et sa banlieue. La dernière ligne a été construite en 1998 et c’est la ligne 14 qui réunit aujourd’hui la Gare Saint Lazare et la Porte de France.

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      et il sera comment, le métro de demain ?

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Le métro est un transport qui a toujours donné des pistes à l’imagination des inventeurs. Ils ont donc souvent imaginé des métros futuristes et un peu fous.

On a par exemple le projet « Aramis » qui avait comme principales qualités la possession de cabines et la faculté de s’arrêter seulement lorsque cela était demandé par le voyageur. Cela aurait été bien pratique qu’il voie le jour !

Il y avait aussi le projet « Météor » de la ligne 14, qui est un des projets les plus achevés de la RATP. Le seul point commun entre le projet « Météor » et la ligne 14, est l’automatisation du métro. « Météor » était considéré par la RATP comme une prouesse qui lui aurait donné la possibilité d’être la reine des moyens de transport.

Encore aujourd’hui, la RATP a de nouveaux projets assez grands : le projet « Paris-Express » qui est notamment prévu pour 2030, qui veut prolonger et créer des lignes pour relier Paris avec tous ses territoires d’Ile-de-France.

Ce sont donc de vastes projets mais l’un d’eux verra peut-être vraiment le jour : à quand le métro volant ? 

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   Le métro est aussi un moyen de se cultiver, Jred !

      et oui Famy, le métro est un moyen d'expression à part entière pour les artistes

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Vous pouvez le remarquer au fil de vos trajets, le métro est un moyen, pour les artistes, de s’exprimer. En effet, de nombreuses stations sont « tagguées » et font ainsi l’objet de véritables supports pour les artistes : plus besoin d’une toile blanche, les murs des stations et les parois des wagons suffisent !

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      le design du métro

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Les stations suivent une décoration faite à la mode du moment où elles ont été construites : les carreaux de faïence bleus et blancs étaient très réputés à l’époque durant laquelle a été construit le métro. Pour les lignes qui ont été construites après, on remarque un autre design : des éclairages colorés par exemple. Le dessin du métro est prévu pour être le plus confortable possible avec de larges fenêtres à grandes ouvertures et des tissus colorés invitant au repos d’après un texte des agents de la RATP à propos du design des matériels roulants ferroviaires (= le métro). Alors, on n’apprécie pas ce temps passé dans de confortables sièges recouverts de tissus colorés ?

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      des expo dans l'métro !

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Au fil de nos trajets, on peut remarquer que les stations sont parfois des lieux de véritables expositions : ainsi, les statues et objets d’art exposés à la station Louvre-Rivoli ou les photos d’Audrey Hepburn exposées à la station Hôtel de Ville. La RATP se veut porteuse des arts à travers ses stations et organise donc pour ça de vraies expositions, comme au musée, mais en essayant de casser l’atmosphère triste et grise du métro.

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   Et le métro, Famy, comment fonctionne t-il ?

      commençons par son fonctionnement technique...

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En effet on le prend tous les jours mais on se pose rarement la question de savoir comment ça roule. En fait, depuis les années 1950, le métro est quasiment ou entièrement automatique c’est-à-dire qu’il peut aller très vite et freiner sans intervention humaine. On appelle ça, comme dans les avions, le pilote automatique mais attention : les conducteurs de métro ont l’obligation de le désactiver au moins une fois par service pour ne pas perdre la main, en cas de panne. C’est grâce à ce système que nous pouvons arriver à l’heure à l'école malgré un réveil difficile. /!\ Cependant, ne confondons pas ce système avec celui de la ligne 1, par exemple, qui est entièrement automatique et n’a donc même pas besoin de chauffeur.

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      le métro, c'est aussi une sorte de mini-monde

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Plusieurs personnes travaillent dans le métro : d’abord les conducteurs bien sûr. Il y a ensuite, dans certaines stations, l’agent d’accueil, derrière son comptoir, chargé de renseigner et aider les voyageurs en détresse. Il y a aussi les contrôleurs, chargés de vérifier que les voyageurs ont bien leur billet de transport et derrière, en coulisse, le mécanicien qui vérifie régulièrement la bonne marche du métro. Enfin, il y a une personne chargée de vérifier que les stations soient solides et que les carreaux en faïence (ceux dont nous parlions tout à l’heure) adhèrent bien au plafond de la station.

Le métro est un lieu compliqué à vivre en raison des dangers qui perdurent : l’électricité sur les voies est dangereuse pour les mécaniciens. Il faut aussi penser au fait que les colleurs (poseurs) d’affiches, les personnes qui nettoient et tous les autres, travaillent dans un lieu sombre, sans fenêtre pour la plupart des stations, et peu agréable. C’est pour ces raisons que les travailleurs du métro ont parfois fait grève pour demander de meilleures conditions de travail.

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      la sécurité dans le métro

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Cette annonce qui nous demande, dans toutes les langues de « faire attention à nos sacs et objets personnels » est la preuve d’une véritable inquiétude de la RATP. En effet, celle-ci fait très attention à la sécurité, à la fois physique (le bien-être des personnes) et matérielle (les affaires des voyageurs). Pour cette raison, on peut croiser régulièrement des agents de sécurité de la RATP, à qui s’adresser en cas de problème. Les caméras de surveillance sont également très présentes dans le métro permettant de voir les délits commis dans les stations. La signalétique (= les dessins permettant de faire passer un message de sécurité) est présente dans les stations, à l’intérieur même des rames, où sont affichés des panneaux pour alerter les passagers sur les mesures de sécurité : connu de tous, ce fameux dessin du petit lapin qui se fait pincer les doigts lors de l'ouverture des portes du métro.

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