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Fiche pédagogique

                Les réseaux d'eau

Paris, la capitale et la plus grande ville de France, est alimentée en eau par tout en réseau souterrain. Ainsi, les parisiens ont juste à tourner le robinet pour avoir de l’eau chez eux. Mais comment cette eau arrive dans la ville ? Où elle est stockée ? Et enfin, comment est-t-elle évacuée ?

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   Et comment l'eau vient à Paris, Famy ?

      il y a plusieurs moyens d'amener l'eau, Jred, à commencer par les aqueducs...

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Un aqueduc permet de transporter l’eau, dans des tuyaux ou dans des canaux ouverts, de sa source à une ville. Il en existe depuis l’Antiquité pour alimenter Paris en eau. Ensuite sous les ordres du Baron Haussmann au XIXe siècle, un ingénieur, Eugène Belgrand, va moderniser ce système d’approvisionnement. Il le modernise et le rend efficace, ainsi, Paris va être alimentée en eau limpide par des sources pures et souterraines qui se situent parfois à plus de 150 km de la capitale. Eugène Belgrand met en place un réseau de quatre aqueducs qui fonctionnent encore aujourd’hui :

  • la Dhuis : il alimente la parc Disneyland Paris

  • la Vanne : il alimente le réservoir de l’Hay-les-Roses

  • l’Avre : il alimente le réservoir de Saint Cloud

  • le Loing : il alimente le réservoir de Ménilmontant et des Lilas

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      ...ainsi que les canaux !

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Dans les années 1800, Napoléon Bonaparte ordonne la construction d’un réseau de canaux pour distribuer l’eau potable et améliorer la circulation par bateau dans Paris. Un canal est une voie d’eau construite par l’Homme, elle n'est donc pas naturelle. On en retiendra trois principaux :

  • Le canal Saint-Denis : pour la navigation

  • Le canal de l’Ourcq : pour l’eau potable en priorité

  • Le canal Saint-Martin : aussi pour l’eau potable d’abord

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   L'eau dans Paris, qu'en fait-on exactement ?

      on la stocke, Jred, on la stocke !

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Une fois l’eau acheminée par aqueducs ou canaux dans la ville, elle doit être stockée. Il y a cinq réservoirs principaux d’eau potable à Paris. L’un des plus remarquables est celui de Montsouris, dans le sud de Paris, il a été pendant longtemps la plus grande réserve d’eau potable de la ville et même du monde. Il a été bâti entre 1868 et 1873 par Eugène Belgrand et est alimenté par les aqueducs de la Vanne et du Loing. Son architecture composée de 1800 piliers, de voûtes sur deux étages, peut contenir 203 000 m3 d’eau.

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      on la distribue, aussi

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Un exemple, la pompe de la Samaritaine, construite en 1608  sous Henri IV au niveau du Pont-Neuf, pour approvisionner les fontaines de Paris. Elle pompait l’eau de la Seine pour alimenter le Louvre et le Palais des Tuileries autour d’elle.  Elle fonctionnait grâce au courant de la Seine qui faisait tourner une roue permettant de créer la force nécessaire pour faire remonter l’eau dans un réservoir au dessus. Son nom est tiré d’une histoire dans la Bible, celle de Jésus et de la Samaritaine. On retrouve son illustration sur la décoration de la pompe. Mais par la suite, elle connaît de nombreux problèmes pour fonctionner et est détruite au XIXe siècle.

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      les fontaines dans Paris

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Les fontaines dans Paris étaient une source d’eau potable pour les habitants. Aujourd’hui, elles ont toujours cette fonction ou elles servent juste de décoration. En effet, elles existent dans la ville depuis l’Antiquité, mais au XVIIIe siècle leur nombre est insuffisant par rapport à la population toujours grandissante. En 1499 on compte 17 fontaines publiques ce qui est très peu pour une ville aussi grande et peuplé que Paris. L’eau courante arrive au XIXe siècle avec les grands travaux du Baron Haussmann et du préfet Rambuteau (qui ont d'ailleurs donné leurs noms à des stations de métro !). Ce grand bouleversement remplace petit à petit le rôle des fontaines comme source première d’eau potable.

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   Comment évacue t-on l'eau dans Paris ?

      les égouts

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Le premier système d’évacuation des eaux usées, c'est-à-dire les égouts, apparaît à Paris aussi sous l’Antiquité. Ceux-ci ont pris plusieurs formes dans la capitale, soit à ciel ouvert, en fossés ou des constructions souterraines voûtées au Moyen-Age. On confit la tâche de modernisation des égouts encore à Eugène Belgrand au XIXe siècle. La population augmentant entraînant celle de la quantité d’eau consommée ; il fallait des systèmes d’évacuation plus performants. Eugène Belgrand utilise la reconstruction d’une partie des rues dans Paris pour y mettre un système de tout-à-l’égout dessous. Une fois l’eau usée dans les égouts, elle est acheminée par des tuyaux à des stations d’épuration, où elle est nettoyée.

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      l'assainissement de Paris et les inondations 

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Avant, Paris et ses alentours étaient un marais, sous une grande étendue d’eau, peu profonde, stagnante et recouverte par de la végétation. Avant le XVIIe siècle, ces marais ont été asséchés, c’est à dire débarrassés de cette eau stagnante. Il est vrai que un marécage attire de nombreux moustiques qui transmettent des maladies mortelles aux Hommes comme la malaria ou le paludisme. C’est pourquoi, un quartier de Paris s’appelle encore Le Marais !

Enfin, la présence de la Seine, ce grand fleuve, au centre de la ville, peut présenter un risque d’inondation. Elle peut être dû à une forte crue, une montée d’eau, à cause de pluies intenses par exemple. La plus célèbre est celle de 1910, dont il existe de nombreuses photographies. Un des principaux problèmes d’une inondation est l’évacuation de cette eau en trop qui s’est infiltrée dans les couloirs de métro, les carrières ou d’autres espaces souterrains.

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Pour conclure, l’approvisionnement, le stockage et l’évacuation de Paris en eau ont connu de nombreux changements depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. La capitale garde de nombreuses traces de ces évolutions dans son environnement comme les fontaines, les catacombes et même les noms de lieux.

Mais ce cycle de l’eau n’est pas encore figé et peut être amélioré notamment concernant le recyclage des eaux usées.

 

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 Ouvrage de superposition des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris, place de l'Opéra (photo : anonyme domaine public)
 Ouvrage de superposition des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris, place de l'Opéra (photo : anonyme domaine public)
 Ouvrage de superposition des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris, place de l'Opéra (photo : anonyme domaine public)
 Ouvrage de superposition des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris, place de l'Opéra (photo : anonyme domaine public)

Une petite fille prenant de l'eau à la borne-fontaine en 1921

(Photo : Agence Rol, domaine public)

L'aqueduc de La Vanne

(photo : Ze miguel)

 Ouvrage de superposition des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris, place de l'Opéra (photo : anonyme domaine public)

Le canal Saint-Denis

(Photo : Hadonos)

 Ouvrage de superposition des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris, place de l'Opéra (photo : anonyme domaine public)

Réservoir Montsouris

(extérieur)

(Photo : LPLT /

Wikimedia Commons)

Le canal Saint-Martin

(Photo : user:Lalupa)

Le canal Saint-Martin

Réservoir Montsouris

(intérieur)

(Photo : Eolewind)

 Ouvrage de superposition des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris, place de l'Opéra (photo : anonyme domaine public)

Paris lors de la crue de la Seine en 1910

(Photographe anonyme, domaine public)

Égouts de Paris par le photographe Nadar en 1861

Musée des égouts de Paris

(Photo : Traumrune)

@ Gérard BEDEAU

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